Moustique tigre

Le moustique tigre (aedes albopictus) est le vecteur (ou propagateur) des virus chikungunya (chik en abrégé), dengue et zika, qui provoquent chacun une maladie classée dans les arboviroses.

 

Moustique-tigre

 

Originaire de l’Asie du sud-est, c'est l'une des cent espèces les plus invasives au monde, actuellement présente dans 100 pays sur les cinq continents. De très petite taille (5 à 7 mm), il se reconnaît par la présence d'une ligne longitudinale blanche en position centrale sur son thorax noir, visible à l'œil nu, et par ses rayures blanches qu’il porte sur ses pattes, d’où son appellation de moustique tigre.

 

Il se développe majoritairement en zone urbaine, terrain propice à sa reproduction, et se déplace peu au cours de sa vie : 25 à 50 mètres autour de son lieu de naissance ; celui qui vous pique est donc né chez vous... ou chez votre voisin. Ses gîtes de reproduction sont toujours de petite taille (eaux stagnantes dans des soucoupes, gouttières, etc.). Très agressif, il pique de jour avec un pic d'agressivité au lever du jour et un autre au crépuscule.

Seule la femelle pique, le repas sanguin étant nécessaire à la reproduction. Elle se contamine en piquant une personne malade de retour d’un voyage dans un des pays, essentiellement tropicaux, où sévissent ces arboviroses. Elle peut transmettre alors le virus à une personne saine en la piquant. Il faut de 4 à 7 jours pour que les symptômes de la maladie apparaissent (douleurs articulaires et musculaires, fièvre, éruption cutanée). Ils disparaissent au plus tard 3 semaines après, mais des complications peuvent parfois survenir. Il n’existe aucun vaccin ni traitement antiviral spécifique pour ces trois maladies.

 

Le moustique tigre s’est établi en France en 2004 ; sa progression est surveillée en métropole du 1er mai au 30 novembre, période d’activité de l’insecte. Cette surveillance a conduit le gouvernement à prendre l’arrêté ministériel du 20 novembre 2015 portant à 30 la liste des départements classés niveau 1, où les moustiques constituent une menace pour la santé de la population, en y ajoutant notamment le Bas-Rhin.

 

France-moustique-tigre-2015
Source : site http://www.signalement-moustique.fr,
droits de reproductions réservés et limités.

 

Cela signifie que le moustique y est implanté et actif, et implique le niveau de vigilance rouge, assuré par le conseil départemental du Bas-Rhin, qui met en œuvre le plan anti-dissémination suite à l’arrêté préfectoral du 8 avril 2016, et a désigné le Syndicat mixte de Lutte contre les Moustiques (SLM67) pour le réaliser.

 

Ce plan comporte des actions de surveillance entomologique et épidémiologique liées au moustique tigre, de renforcement de lutte anti-vectorielle, de démoustication, d’information des collectivités, des professionnels de santé et du public. En fonction de l’estimation de la présence ou non du moustique, établie selon divers paramètres (population, altitude, accessibilité, proximité d’un grand centre urbain, etc.), cinq niveaux de risque (de 1, risque faible, à 5, commune colonisée) ont été définis. L’agglomération strasbourgeoise est au niveau 5, Brumath et Haguenau au niveau 4 (risque maximal), Geudertheim au niveau 3 (risque élevé). Toutes ces informations sont détaillées dans l'annexe de l’arrêté préfectoral du 8 avril 2016.

 

Toutes ces mesures pourraient laisser croire que le Bas-Rhin est infesté de moustiques tigres. Il n’en est rien, il ne faut pas céder à la psychose. Ce n’est pas parce que vous déambulez dans Strasbourg que vous allez être assaillis à chaque coin de rue par une escadrille de moustiques tigres assoiffés de sang. L’ampleur de la surveillance exercée est justement destinée à prévenir tout risque d’épidémie. Tous les moustiques ne sont pas des moustiques tigres (même s’ils piquent aussi), et seule une proportion infime d’entre eux est peut-être contaminée, mais le principe de précaution oblige à les considérer tous comme potentiellement infectés.

 

Quelques gestes simples permettent d’éviter leur prolifération :

  • enlever tous les objets abandonnés dans les jardins, parcs ou terrasses, qui peuvent servir de récipient ;
  • vider une fois par semaine les soucoupes, vases, seaux, etc. ;
  • vérifier le bon écoulement des eaux de pluie (gouttières, toits terrasses, caniveaux…), etc.

Il s'agit d'une action citoyenne permettant de compléter les mesures mises en place. L’abondance des récentes précipitations risque malheureusement de multiplier les gîtes de reproduction non détectés.

 

Vous pouvez aussi signaler la présence d'un moustique tigre en vous connectant sur le site internet : www.signalement-moustique.fr.
Mais vous devez disposer d’une photo d’un moustique tigre ou d’un moustique dans un état permettant son identification. Aucune identification ne sera possible si vous ne disposez pas de l’un ou de l’autre.

 

Vous trouverez d'autres informations sur le moustique tigre et ses nuisances en pages 27 et 28 de l'annexe de l’arrêté préfectoral du 8 avril 2016, ainsi que sur le site moustique-tigre.info.

 

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