Photographie d'Odon de Schauenburg

Odon-Schauenburg

Dépôt : Collection particulière

 

Cette photo est exceptionnelle à plusieurs titres. D’abord en raison de son âge, puisqu’elle figure dans un album daté de 1867. Ensuite en raison de la nature même de cet album, qui contient les photographies des officiers du
2e Régiment de Dragons à cette époque. Et puis surtout, elle représente Odon de Schauenburg, alors lieutenant au sein de ce régiment.

Né à Strasbourg le 2 janvier 1830, Odon (ou Othon) Ildefonse Henri de Schauenburg était le fils de Pierre-Rielle de Schauenburg, également officier puis député, et d’Adèle du Bosque, et donc le petit-fils du général Alexis Balthasar de Schauenburg, le premier de la famille à s’installer à Geudertheim à l’époque de la Révolution. Volontaire au
1er Régiment d’Afrique en 1849, Odon de Schauenburg participa aux guerres de conquête de l’Algérie et à la guerre de Crimée. Il fut nommé sous-lieutenant le 1er mai 1854, promu lieutenant le 31 octobre 1859 et capitaine en 1865. La présente photo aurait donc été prise avant 1865, Odon ayant une trentaine d’années. Chevalier de la Légion d’honneur, il mourut le 12 juin 1869 à Geudertheim. Il est inhumé dans la crypte de l'église catholique, où l'on peut voir sa stèle funéraire.

Stèle-Odon-Schauenburg

Stèle funéraire d'Odon de Schauenburg
Dépôt : Église catholique de Geudertheim

 

Trois vitraux de l’ancienne chapelle familiale des Schauenburg (démolie lors de la construction de l’église catholique en 1899, son intérieur formant aujourd’hui la crypte sous l’église) représentaient Odon (reconnaissable à sa calvitie) en saint Odon, Balthasar de Schauenburg en… roi-mage et un évêque non identifié, mais représentant sans doute quelqu’un de la famille également.

Hasard de l’histoire : à l’époque de cette photo, l’officier commandant le 2e Régiment de Dragons était le colonel Antoine-Amédée Mercier du Paty de Clam (1813-1887), dont le fils Armand du Paty de Clam (1853-1916) fut, alors qu’il était lui-même commandant, le principal accusateur du capitaine Alfred Dreyfus, celui-là même dont l’innocence fut à l’inverse défendue par Marie-Georges Picquart.

 

 

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