Wie sin doch d'Litt voll Ungeduld, Gänn Gott un alle Mensche d'Schuld, Wenn se müen warte, nur e bissel warte. Diss lehrsch so scheen im Garte, Diss Warte, nur warte. Isch's trucke, meinsch's sott räje, Heisst's warte, of daalang warte.
Au sunscht im Läwe gitt's oft Gelejeheit Zuem warte, immer nur warte. Wursch Retraité, wottsch dyn Pension, Kannsch warte, monetelang warte. Bym Coiffeur wottsch e Permanente, Derfsch warte, grad e Moment warte. Am Guichet steht vor dir e langi Reih, Un dü sollsch warte, einfach warte.
Dyn Auto lauft nit schnell genüe, dü gibsch em Gas, Un landsch im Unfallhüss, Dort lehrsch warte, wuchelang warte. Bisch krank un hesch de Dokter bstellt Der lossy dich warte, einfach warte.
Dü machsch e Gfalle manche Litt, Uf's "Merci" kannsch warte, dyn Läbdaa warte. E güeter Frind het Geld by dir gelehnt, Uf ' d'Ruckzahlung derfsch warte, allewyl warte ! Doch einmol macht d'r Herrgott Schluss, Dann brüchsch nimm warte, nie meh warte. Doch gell, jetz pressiert's d'r nimm, Wottsch warte, noch e paar Jährle warte.
Drum bscheid dich scheen un üb Geduld, Geh still in dyne Garte, un lehr dort's Warte !
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Que les hommes sont pleins d'impatience, Accusent Dieu et tous les autres, S'il faut attendre, attendre juste un peu. Tu l'apprends si bien au jardin, Attendre, rien qu'attendre. Si le sol est sec, si tu crois qu'il doive pleuvoir, ll s'agit d'attendre, parfois des jours et des jours.
Dans la vie aussi, il y a bien souvent des moments Où il faut attendre, toujours attendre. Tu deviens retraité, tu désires ta pension, Tu attendras, des mois durant tu attendras. Tu veux te faire une permanente chez le coiffeur, Tu attendras, juste un moment tu attendras. Au guichet, devant toi, il y a une longue file, Et il te faut attendre, juste attendre.
Ta voiture ne roule pas assez vite, tu mets les gaz, Et tu atterris à l'hôpital, Là tu apprends à attendre, attendre des semaines. Tu es malade et tu as prévenu le médecin Qui se fait attendre, simplement attendre.
Tu rends service à certaines gens, Le "merci" tu attendras, toute ta vie. Un bon ami t'a emprunté de l'argent, Le remboursement tu attendras, toujours tu l'attendras ! Mais un jour le Seigneur te rappelle à lui, Et tu n'auras plus besoin d'attendre, plus jamais attendre. Mais voici que tu n'es plus pressé, hein, À présent tu voudrais attendre, attendre encore quelques petites années. C'est pourquoi, sois modeste et sois patient, Va tranquillement au jardin, et apprends là-bas à attendre !
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